Seres 3 : Test, avis & prix

Seres est un constructeur automobile qui ne vous dit peut-être rien, et pourtant, cette marque sino-américaine est présente en France depuis déjà 4 ans. 

Nous vous présentons les caractéristiques du Seres 3, un SUV 100% électrique accéssible sorti en 2021.

Avec ses lignes plutôt dynamiques et son gabarit bien équilibré, le Seres 3 ne fait pas son âge : 

• Longueur : 4 385 mm

• Largeur : 1 850 mm

• Hauteur : 1 650 mm 

Son design reste moderne, notamment avec ses jantes en 18 pouces, sa calandre fermée et ses blocs optiques fins et étirés qui lui donnent un regard affirmé. Pas de fioritures, mais un look qui passe bien, même 4 ans après sa sortie.

Blanche polaire de série, elle est proposée aussi en option en Noir céleste Métal, Bleu Astral Métal et Rouge solaire Métal pour 500€.

Hormis la planche de bord en plastique moussé, le reste des finitions est en plastique dur, c’est le cas des portières ou de l’intérieur de la boîte à gants, par exemple.

Aucune feutrine ni antidérapant dans les rangements, ce qui donne l’impression d’un manque de finitions à l’ensemble.

Heureusement, l’équipement reste correct. On retrouve des porte-gobelets et des emplacements pour les bouteilles dans l’accoudoir central. 

Le grand toit ouvrant apporte une belle luminosité et les sièges ainsi que le volant en similicuir sont agréables.

L’ergonomie est globalement bonne, mais l’ensemble manque un peu de raffinement, surtout quand on voit la montée en gamme des concurrentes chinoises.

La Seres 3 est bien confortable à l’avant. Les sièges un peu trop fermes offrent malgré tout un bon maintien. 

À l’arrière, il y a un bel espace aussi, avec un plancher plat qui donne davantage de place au 5ᵉ passager. 

Les suspensions sont souples et encaissent très bien les chocs de la route. L’insonorisation aussi est correcte, même si des bruits d’air à grande vitesse sont perceptibles.

On apprécie la très bonne visibilité, que ce soit à l’avant ou à l’arrière, c’est un vrai point fort. 

Toutefois, le manque d’aides à la conduite se fait sentir pour un véhicule électrique. Pas de régulateur adaptatif, par exemple, il faudra se contenter du strict minimum.

Le SUV est équipé d’un moteur électrique de 120 kW (163 ch), qui permet d’abattre le 0 à 100 km/h en 8,9 secondes, ce qui reste correct sans être impressionnant. En ville, l’accélération est suffisante et les 300 Nm de couple offrent de bonnes relances malgré le poids de 1765 kg.

On retrouve 3 modes de conduite : 

• Eco

• Normal

•  Sport

Les différences entre les modes de conduite sont minimes. Le mode Sport ne transforme pas réellement notre expérience si on le compare au mode normal. Privilégier le mode éco est la meilleure solution, c’est une voiture pensée pour une conduite tranquille, et elle remplit bien ce rôle.

S’il a fallu économiser pour proposer un véhicule électrique low cost, c’est au niveau des technologies embarquées que les plus grosses restrictions semblent avoir été faites. Si le système est réactif et la navigation dans les menus est simple, nous manquons cruellement de numérique.

Le Seres 3 propose un écran numérique pour les informations de conduite et un second écran central pour l’infodivertissement.  Malheureusement, l’absence d’Apple CarPlay et d’Android Auto est un vrai manque. Il n’y a pas non plus d’application mobile pour allumer ou préchauffer le véhicule à distance. 

Sur notre version test, la Confort, seuls deux haut-parleurs sont présents, ce qui donne un son un peu plat. La version Luxe en offre six, pour une meilleure immersion sonore.

Les aides à la conduite sont aussi limitées, comme mentionné précédemment : 

• Seule une caméra de recul de série est proposée, la caméra 360° étant réservée à la finition Luxe

• Pas d’aide au maintien dans la voie non plus, juste un avertisseur sonore quand on mord la ligne, c’est un peu léger en 2025

Le volume du coffre, de 381 L et 1249 L sièges baissés, est dans la moyenne basse des véhicules du même segment.

L’absence de hayon électrique ou d’ouverture via smartphone le rend un peu moins pratique.

Le double-fond est utilisé par la roue de secours, on ne peut pas y mettre le câble de recharge.

Pour un usage familial, il faudra peut-être prévoir un coffre de toit si vous partez chargés !

Avec une batterie LFP de 53,7 kWh, l’autonomie annoncée par le constructeur en cycle WLTP est de 330 km, mais nous avons plutôt roulé 250 km en conduite mixte. 

Pour une utilisation urbaine et péri-urbaine, c’est suffisant, mais pour de longs trajets, il faudra prévoir de nombreux arrêts recharge. Heureusement, la charge rapide en 30 minutes de 20 à 80% permet de limiter la durée des pauses.

Le temps de charge à domicile est quant à lui estimé à 8h, de 0 à 100%, avec un chargeur de 6,6 kW

Avec un tarif sous la barre des 30 000€ pour la version Confort et 33 000€ pour la version Luxe, le Seres 3 reste abordable sur le marché de l’électrique. Néanmoins, pour une voiture sortie il y a 4 ans, et avec le peu d’aides à la conduite ou d’infodivertissement, on aurait aimé un effort sur le prix.

Autre point à considérer : le réseau de distribution de Seres reste limité en France, ce qui peut poser un problème pour le suivi client. Cela est à prendre en compte avant de se lancer ! 

Notez aussi que les nouveaux arrivants de la marque automobile devraient être plus intéressants que celui-ci.